Polonais, Joseph Conrad est né Teodor Józef Konrad Korzeniowski dans l’actuelle Ukraine, alors province de l’empire russe. Successivement mousse dans la marine française puis dans la marine marchande anglaise, il est promu capitaine au long cours en 1886, et naturalisé Anglais. Sa carrière maritime prend fin en 1894. Il publie alors de nombreux romans et recueils de nouvelles, jusqu’à sa mort à l’âge de 66 ans, en 1924.
Raymond Radiguet (1903-1923) n'a écrit que deux romans qui firent de lui l'un des écrivains les plus remarqués de sa génération. En 1923, il a à peine vingt ans lorsqu'il publie Le Diable au corps, le récit d'une passion amoureuse entre un adolescent et une jeune femme dont l'époux est au front... L'année même où paraît ce roman au parfum de scandale, il compose Le Bal du comte d'Orgel, a priori de facture plus classique, qui sera édité peu de temps après sa mort. L'auteur y met l'accent sur la psychologie des personnages, avec pour toile de fond le Paris des Années folles.
Né à Charmes (Vosges), le 17 août 1862.
Maître à penser de toute une génération, Maurice Barrès le fut tout autant par son œuvre littéraire que par son style de vie. Dans les années 1880, il fréquenta à Paris le cénacle de Leconte de Lisle et les milieux symbolistes. Parallèlement à sa carrière d’écrivain qui lui assura un succès précoce — il n’a que vingt-six ans quand paraît le premier tome de sa trilogie Le culte du moi — il se lança dans la politique. Boulangiste par anticonformisme et par rébellion contre l’ordre établi, il fut élu député de Nancy en 1889. L’Affaire Dreyfus qu’il vécut comme une menace de désintégration de la communauté nationale l’incita d’emblée à se placer dans le camp des antidreyfusards dont il devint l’un des chefs de file. Dès lors, sa pensée s’orienta vers un nationalisme traditionaliste, plus lyrique et moins théorique que celui de Maurras, mais fondé sur le culte de la terre et des morts.
Mort le 4 décembre 1923.
(extrait du site de l'Académie française)
Après des études à l'Ecole normale de Rufisque, au Sénégal, Mariama Bâ (1929-1981) devient enseignante. Elle y a mené de nombreux combats en faveur de l'émancipation féminine. Elle est l'auteur d'"Une si longue lettre", un roman épistolaire paru en 1979 et traduit dans 27 langues. Ce roman lui vaudra d'être la première lauréate du Prix Noma, en 1980, qui lui sera décerné un an avant sa mort.